Claudine m’a offert une fête merveilleuse. On y a ri, bu, chanté, dansé, comme dans toutes les fêtes. Mais si l’événement a été réussi, c’est qu’elle a rassemblé une grande partie des gens que j’aime : ceux que je connais depuis très longtemps comme ceux dont je n’ai fait que dernièrement la connaissance; ceux qui sont opulents comme ceux qui n’ont pas trop les moyens; ceux que je vois souvent comme ceux que je ne vois que de loin en loin; ceux avec qui j’ai travaillé comme ceux avec lesquels je ne ferai jamais rien; ceux qui font de la musique comme ceux qui sont dans les affaires; ceux qui soignent comme ceux qui jugent; ceux qui construisent comme ceux qui rêvent.
Claudine possède au plus haut point cet art du mélange: l’art de l’harmonie diverse, chaleureuse, aimante, telle qu’à la fin ce ne sont plus des amis qui viennent à une fête, c’est la fête qui se nourrit d’eux. Ils en sont la flamme et la joie. Claudine sait faire de grandes flambées avec les feux du coeur.
Les amis, d’ailleurs, ne sont pas nécessairement présents. Certains savent prendre part à distance, comme ce père jésuite grec qui nous a fait parvenir d’Athènes un message disant : « De loin je participerai en rêvant à la Fête de Jean Pierre et de Claudine (…) Aujourd’hui ma gratitude pour ceux qui chanteront leur joie et la vie.»
Merci !
Avec ma gueule de métèque de jez errant de pâtre grec et mes cheveux aux quatre vents !… Bons vents vers les dix ans qui viennent Arbon !