Méhari

Nous avons eu récemment l’occasion de passer quatre jours en Corse, chez des cousins qui possèdent une Citroën Méhari en parfait état de marche. A plusieurs reprises, nous avons pris la route avec pour sillonner la région.

Les  chevauchées dans ce digne véhicule m’ont procuré des sensations physiques (bruit du moteur, vent s’engouffrant dans vêtements et chevelure, absence de ceinture de sécurité, vibration des tôles) que je n’avais plus éprouvées depuis les années 70. Par un curieux phénomène perceptif, mon corps s’est retrouvé propulsé vers des impressions correspondant aux souvenirs de ses 25 ou 26 ans.

J’en éprouvais un sentiment de bien-être intense, qui, au-delà d’une simple réminiscence, était peut-être, le temps d’un parcours en voiture, celui d’une vraie jeunesse, d’une cohérence de l’être retrouvée : car 25 ou 26 ans, c’est aussi précisément l’âge mental auquel des privilégiés tels que moi, tout en redoutant le contraire, s’arrêtent à peu près de vieillir.

Citroen-mehari-1968-12.jpg

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