Ballade pour un condamné, d’après Oscar Wilde

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Cette Ballade de la Geôle de Reading, d’Oscar Wilde, dont je vous entretenais samedi, j’ai essayé d’en faire une chanson. Pour qu’elle puisse tenir en quelques couplets, j’ai laissé de côté une partie considérable du texte, et me suis concentré autour d’une idée: For each man kills the thing he loves

Un homme a tué celle qu’il aime
Son bras est plein de sang
Ivre de vin ivre de peine
Jaloux et titubant
Un homme a tué celle qu’il aime
Et la corde l’attend

Il fixe un pâle carré bleu
Qui tient lieu de ciel clair
Au-dessus des hauts murs lépreux
D’une prison d’Angleterre
Jamais je n’ai vu dans des yeux
Un éclat si amer

Il attend, attend et regarde
Si triste et si amer
Le ciel son crime et sa mégarde
Son chemin vers l’enfer
La vie lui pèse et il lui tarde
Que le bourreau s’affaire

Est-ce que la Loi peut être juste
Quand le monde est mauvais ?
Le mal est partout si robuste
  Que chacun le commet
De façon raffinée ou fruste
D’un geste beau ou laid

Car tous on tue ce que l’on aime
Entendez bien ces mots
Que ce soit d’un regard de haine
Ou d’un méchant ragot
Nous tuons tous ce que l’on aime
Qu’importe le couteau

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