Selon Francis Cabrel, les trois ingrédients d’un texte de chanson réussi sont le son, le sens et le swing. Je suis bien d’accord avec lui.
Je ne tiens pas Cabrel pour un parolier considérable, cependant je trouve infiniment de charme à certaines de ses chansons. Ainsi en est-il de “C’est écrit”. Ce n’est pas magnifiquement écrit (la rime entre autre et emporte est par exemple plus que discutable), mais c’est écrit, et ça fonctionne.
…Ah oui, tout ça pour dire que jusqu’à 22h en tout cas, on n’a pas chanté de Cabrel et de mon point de vue c’était aussi bien comme ça.
Cabrel, le seul chanteur qui avoue d’emblée son côté “chèvre”!
Cédant aux instances de mon épouse, j’ai suivi celle-ci ce dimanche, jour de la Fête de la Musique, jusqu’à la Place des Vosges. Elle avait, disait-elle, repéré dans la presse un programme qui devrait me plaire…En effet, au pied de la maison du grand Victor, qui s’y connaissait en chansons des rues, un ensemble de huit accordéonistes (“les Tigresses diatoniques”!) invitait le public à reprendre en choeur les chansons de Brassens, Fréhel, Bobby Lapointe, Brel, Leclerc, Montand, Trénet, Lucienne Delysle, Mouloudji, Lemarque, Escudéro, Salvador etc, etc…, dont, comme aux temps anciens des “petits formats”, les paroles étaient distribuées à chacun. A partir de19h30 plus de deux cents personnes étaient réunies, des habitués pour beaucoup -ça fait 15 ans que ce groupe se produit ce jour-là au même endroit- pour reprendre tous ces vieux “tubes”. Avec entrain, nostalgie et …beaucoup de justesse!A 22 heures, la voix cassée ou presque, nous les avons quittés “épuisés mais ravis”. Eux continuaient pour une bonne heure encore!
J’ai regretté qu’Albert et toi ne soyez pas de cette fête-là!…En tout cas, à toutes fins utiles, j’ai pris les coordonnées de ces sympathiques tigresses. Elles se produisent dans des fêtes privées. Qui sait?