The great gig in the sky

Combien de fois ai-je écouté ce morceau?

En 1973, j’ai l’impression de l’avoir transporté partout avec moi. J’y associe des images multiples, lointaines, brouillées: de Brésil, de fumée, de petits matins. Il émane de tout cela une nostalgie considérable, qui est déjà dans la musique elle-même, ce lent début des accords du piano, les mots “I am not frightened to die, why should I be frightened to die?”, l’irruption sidérante de cette voix de femme, vocalisant sur une explosion de batterie rock, érotique, animale, déchirante, mortifère, et le doux et longuissime “fade-out” final, comme un endormissement après la transe, comme une paix lourde recouvrant un non-dit.

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