L’épitaphe d’un paresseux

Restons au XVIIè siècle, et revenons à ma chanson.

Enfin, pas tout à fait. Il faut d’abord que je vous livre ce que La Fontaine a écrit sur sa tombe, et dont vous allez apprendre les conséquences pour ma vie.

Jean s’en alla comme il était venu
Mangea le fonds avec le revenu
Tint les trésors chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien le sut dispenser :
Deux parts en fit, dont il soulait passer
L’une à dormir et l’autre à ne rien faire.

NB: Souler est un vieux verbe français qui signifiait: avoir l’habitude de.

Le bon Jean repose au Père Lachaise, où son voisin n’est autre que son ami Molière, pour lequel il avait également composé une épitaphe: 

tombe-moliere-et-lafontaine-pere-lachaise

Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence
Et cependant le seul Molière y git.
Leurs trois talents ne formaient qu’un esprit
Dont le bel art réjouissait la France.
Ils sont partis! et j’ai peu d’espérance
De les revoir. Malgré tous nos efforts,
Pour un long temps, selon toute apparence,
Térence, et Plaute, et Molière sont morts.

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IBRAHIMA DIARRA IB

Vraiment la fontaine ou JEAN le fabuliste s’en est allé comme il n’était pas venu dans bas monde deux choses lui redonnent la vie ses fables et biographie.