Lorsqu’il la découvrit il y a quatre ans, le critique musical du journal Le Monde, Francis Marmande, qui est aussi musicien de jazz, écrivit : « Véronique Hermann-Sambin, née à Pointe-à-Pitre, (…) est une chanteuse superbe. Allure et taille dignes de Marie-José Pérec, sens de la scène (comme disent les pros, “elle bouge bien”) cette personnalité éclatante, qui maîtrise tous les styles de la Caraïbe, est une vraie révélation. »
Il qualifia son album Roz Jeriko de « réussite absolue ». « Auteure-compositrice de qualité », elle a, ajoutait-il, une « façon intègre, stricte et généreuse, d’aborder le répertoire. Sans chercher à le travestir sous on ne sait quel “concept”, sans recours, clin d’œil ni ruse. Non, de face, pour servir la musique même. »
J’ajouterais pour ma part que Véronique Hermann Sambin réinvente un jazz qui s’exprime principalement en créole, et puise ainsi aux racines authentiques d’une musique née, sous le ciel du « Nouveau Monde » et des « Dear West Indies », de la rencontre douloureuse et féconde de l’Afrique avec ses colonisateurs.
Elle sera sur scène à Amou samedi à 18h30, entourée de musiciens magnifiques, et notamment du saxophoniste et arrangeur Xavier Richardeau qui offre à sa voix et à sa présence des « écrins » éclatants. Ce sera un plaisir et un privilège de tous les accueillir.
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