Une maison dans la nuit

La maison, la nuit, prenait des airs étranges. Une discrète atmosphère hitchcockienne s’emparait du lieu. Ses fenêtres s’étiraient comme des pupilles de chat. A l’intérieur, on pouvait imaginer, selon l’humeur, des rires, des cris, ou des silences. Mais au-dehors, ce qui l’enveloppait, c’était le grand mystère de la nuit.

Si l’image me frappait, c’est que j’y reconnaissais quelque chose de nos vies. Nous passions notre temps à nous préoccuper de questions domestiques, disputant du menu du prochain repas ou de la couleur du canapé du salon. Seul notre nid nous intéressait. Tout le reste, l’immense reste, nous l’ignorions et lui tournions le dos.

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