Une cité sans murailles

Les murs se dressent, les frontières se ferment. Derrière des portes closes nous nous sentons mieux à l’abri. Pourtant, d’un côté de la barrière comme de l’autre, la crainte et la maladie rôdent ; les décès s’accumulent. On en tient aujourd’hui quotidiennement le compte. De mémoire de vivant, jamais nous n’avions été collectivement aussi attentifs à l’état de notre santé.

Jamais nous n’avions été autant barricadés. Et pourtant jamais n’avait été aussi vrai ce constat d’Epicure : « A cause de la mort, nous, les hommes, habitons tous une cité sans murailles ».

 

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