Theresa May et les Ides de mars

Le passionnant feuilleton du Brexit arrive-t-il à son dénouement ? Il s’approche en tout cas de sa date limite, initialement fixée au 29 mars, mais qui sera peut-être renvoyée aux calendes, tant le Parlement britannique semble incapable de se mettre d’accord sur ce que le pays doit faire, tant il s’agite de soubresauts inattendus, et tant Madame May s’est mise à contredire le lendemain toutes les affirmations péremptoires qu’elle a pu faire la veille.

Ce qu’on peut dire aujourd’hui c’est que trois votes sont prévus en mars à la Chambre des Communes : le 12 sur l’accord négocié par le gouvernement anglais avec l’Union Européenne (accord déjà désavoué massivement lors d’un premier vote en janvier) ; le 13, en cas de rejet, sur une éventuelle sortie de l’Union sans accord ; et le 14, en cas d’échec des deux votes précédents, sur un report de la date de sortie.

J’espère que Theresa May connaît bien son histoire car le 15, quoiqu’il arrive, ce seront les Ides de Mars. C’était traditionnellement, dans la Rome Antique, le jour où l’on payait ses dettes et réglait ses comptes, et ce fut, en 44 avant JC, celui où une soixantaine de sénateurs armés de couteaux réglèrent celui de Jules César.

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