The times they are a-changin’ : Dylan et le Nobel

dylan

Bob Dylan prix Nobel de littérature ! Un mien ami s’en étrangle sur Facebook : « Les jurys de Stockholm ne savent plus comment se couvrir de ridicule. O tempora, o mores… »

Un de ses correspondants lui répond : « Ton problème, c’est de dire “o tempora, o mores” au lieu de dire “the times they are a-changing”. Go Dylan. »

Parfaite répartie. The times they are a-changing. On pourrait citer toute la chanson, je me contente ici du deuxième couplet, qui s’ajuste fort bien aux circonstances :

Come writers and critics
Who prophesize with your pen,
And keep your eyes wide
The chance won’t come again.
And don’t speak too soon
For the wheel’s still in spin,
And there’s no telling who
That it’s naming
For the loser now
Will be later to win
For the times they are a-changin’.*

J’ajoute que c’est une joie et une fierté, pour tous les auteurs de chansons qui ne sacrifient pas les paroles à la musique, que l’un des leurs (le plus grand de ceux qui sont vivants, à mon avis, avec Leonard Cohen) soit distingué par le prix Nobel.

* Venez écrivains et critiques
Qui prophétisez avec votre plume,
Et gardez les yeux ouverts
L’occasion ne se représentera pas.
Et ne parlez pas trop tôt
Car la roue tourne toujours,
Et elle n’a pas encore dit
Qui était désigné.
Le perdant de maintenant
Sera gagnant plus tard,
Car les temps sont en train de changer

 

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Bruno Serignat

Dylan est le totem de la génération post-soixante-huitarde boboïsante NPA (Neuilly-Passy-Auteuil comme on disait jadis) et donc en parfait accord avec le jury du Nobel. Malheureusement, en 2016, ces gens sont complètement en dehors de la réalité; c’est la raison pour laquelle le “bon peuple” se moque de l’événement comme de l’an quarante, prouvant, une fois de plus, l’existence d’une incompréhension complète entre la population et ses “élites” !!!

Bruno Serignat

Je te parle de ceux qui, en France, ont pris Dylan pour totem, rien d’autre… et qui ressemblent comme deux gouttes d’eau au jury du Nobel. Quant à Dylan lui-même, je me garderai bien de le juger connaissant mal son œuvre car ayant dès le début été gêné par sa voix nasillarde. J’imagine néanmoins que Brassens… mais, hélas, il s’exprimait en français.

Ace24

Certes mais un cueilleur avisé et partageur,