Spectacles mortels

Il est dangereux de donner un spectacle ou un récital. C’est parfois mortel, et ce, semble-t-il, de plus en plus souvent.

Le cas le plus célèbre reste bien sûr celui de Molière, mort en jouant Le Malade imaginaire. Mais un comique anglais, bien connu en son pays sous le nom de Ian Cognito (ha ha), a suivi ses traces il y a un mois, en mourant sur scène d’une crise cardiaque, alors qu’il interprétait un sketch sur la crise cardiaque. L’interprétation était parfaite. Le public, ai-je lu, s’est tordu de rire pendant de longues minutes.

La musique aussi est redoutable. Louis Vierne, organiste de Notre Dame, décéda en 1937 en plein récital alors qu’il se trouvait aux claviers de son orgue. Le baryton Leonard Warren chantait La Force du destin lorsqu’il s’effondra sur le plateau du Metropolitan Opera, en 1960. Et il y a deux ans, la chanteuse Barbara Weldens, qui se produisait pieds nus, fut victime d’une électrocution à la fin d’un concert.

Je mentionne enfin, car il s’agit encore d’un spectacle, que pas plus tard que cette semaine le catcheur Silver King, plaqué au sol (comme il était convenu) par son adversaire à l’issue d’un spectaculaire combat au Mexique, ne s’est pas relevé. Alors que ledit adversaire fêtait sa victoire en sortant du ring les bras en l’air, lui en est sorti les pieds devant.

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