Sous les cerisiers

Le lendemain, 16 septembre, nos amis Caroline et Jacques nous accueillirent dans la merveilleuse petite maison qu’ils possédaient à l’Ile au Than, en bord de Loire, pour un pique-nique géant sous leurs cerisiers.

J’adorais cet endroit. La maison était posée sur une pelouse à l’exact confluent de la Loire et de la Vienne, face à sept cents mètres d’eau au-delà desquels se dressait le village de Candes Saint Martin. C’était là qu’ils avaient eux-mêmes fêté leur mariage, une décennie plus tôt, en juillet 1997, inaugurant ainsi en ce lieu une série de réceptions mémorables qu’ils y donnèrent au fil des ans, tables dressées le soir au bord du fleuve, assiettes garnies des meilleurs mets, vin de Chinon coulant dans les verres, conversations arrosées de chansons.

Le temps était radieux. On but, on mangea, on chanta. Certains nagèrent. D’autres, sous les ombrages, firent la sieste. Nos cœurs étaient chauds, pleins, et souriants. Ce fut — encore — un moment parfait.

Quelques jours plus tard, Caroline et Jacques vendirent leur maison. L’« after » de notre mariage fut la dernière fête qui s’y tint. Pour parler comme La Fontaine : par où saurait-on mieux finir ?

 

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Brian Thompson

Vous êtes bien chanceux! J’aurais bien aimé être là!