Scandale

Bref addendum à mes considérations théologiques d’hier. Etymologiquement, un scandale (scandalon, en grec) est un piège placé sur le chemin, un obstacle pour faire tomber. Jusqu’au XVIIIè siècle, on définit le scandale comme « une occasion de chute que l’on donne par quelque mauvaise action, par quelque méchant discours » (Académie, 1768). Aujourd’hui, nous dit le dictionnaire, c’est « ce qui paraît incompréhensible et qui, par conséquent, pose problème à la conscience, déroute la raison ou trouble la foi » (Trésor de la langue française). 

Jésus a parfaitement conscience d’être un scandale. Il s’écrie (Matthieu, XI, 6) : « Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute !» Il appelle à dépasser l’étonnement et l’indignation qu’il provoque. Pour le suivre, il ne faut pas seulement laisser là sa famille et sa fortune. Il faut aussi laisser ses principes. « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même » (Marc, VIII-34). Difficile de faire plus radical.

Moi, honnêtement, ces propos me laissent perplexe, et je crains fort de devoir me compter au nombre des pharisiens moyens.

pharisien

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