Camus parle du ressentiment comme d’une « notion toute négative, une auto-intoxication, la sécrétion néfaste, en vase clos, d’une impuissance prolongée ».
Je connais quelqu’un qui est rongé par le ressentiment. C’est l’équivalent mental des reflux gastriques. On rumine de mauvaises pensées. Elles envahissent l’esprit de la même façon que les sucs digestifs remontent dans l’œsophage et le brûlent. Dans les deux cas, l’aigreur est douloureuse.
Le ressentiment est souvent la conséquence d’un ego blessé. Comment ne pas le laisser s’installer ? Orson Welles réservait toujours, dit-on, le meilleur accueil au critique qui disait le plus de mal de ses films. De cette façon, il lui faisait croire qu’il n’avait jamais lu ses papiers, ou que ce que l’autre écrivait n’avait aucune importance.
Excellente attitude : ne pas relever ; ne pas réagir. Ignorer.
Ou bien engager le dialogue et demander pourquoi telle personne a écrit cela et voir les possibilités d’amélioration.