Le Monde a publié un intéressant questionnaire intitulé « De quel candidat êtes-vous le plus proche ? » Regroupées par thèmes, vingt mesures tirées des programmes des candidats sont proposées à votre évaluation. Un candidat avec lequel vous seriez totalement d’accord recueillerait donc 20 points. En cas de désapprobation complète, il en obtiendrait 0.
Premier constat : aucun d’eux chez moi ne se trouve dans ce dernier cas. Voilà peut-être un maigre motif de consolation au cas où quelqu’un dont je n’aime pas les idées serait élu : il en aurait au moins 3 sur les 20 (d’après ce test) qui ne me déplairaient pas trop.
Deuxième constat : celui des candidats avec les idées duquel je suis le plus en accord recueille 11 points. Celui pour lequel j’ai l’intention de voter seulement 6 et se classe en cinquième position. Conclusion : soit le questionnaire est mal foutu, soit je me comporte de manière irrationnelle. Je penche pour la seconde explication. Vais-je au moins profiter de l’exercice pour modifier mon choix et le mettre en phase avec les propositions qui m’agréent ? Je ne crois pas.
Il se peut que j’illustre assez bien cette réflexion de Churchill : « le meilleur argument contre la démocratie est une conversation de cinq minutes avec l’électeur moyen ».
