Par le jeu de la précession des équinoxes, l’étoile polaire, qui apparait pourtant comme un point fixe autour duquel la nuit tout le ciel semble tourner, ne tient pas beaucoup plus en place que les autres. « Etoile polaire » est d’ailleurs plus un titre qu’un nom : celui qu’obtient l’étoile qui se trouve le mieux alignée avec l’axe de rotation de la Terre. C’est Alpha de la Petite Ourse qui tient en ce moment la « pole position » pour l’hémisphère Nord, mais ça ne durera pas au-delà de l’année 3100. Une autre viendra l’occuper, Gamma de Céphée, moins brillante que la précédente, puis Iota de Céphée, puis, vers l’an 14000, Vega de la Lyre, et ainsi de suite, si bien que contrairement à ce que pourraient penser les amateurs de compétition automobile, la pole position véritable, celle du ciel, s’obtient au terme d’une course de relais de très longue haleine dont tous les vainqueurs ont été calculés à l’avance.

Merci pour cette brillante explication, dans la nuit de notre ignorance, cher Jean-Pierre! 😀