La version officielle du christianisme c’est qu’en Jésus-Christ Dieu s’est fait homme, et que par sa mort il nous a tous sauvés.
Peut-être. Pour ma part, j’ai tendance à en douter, et à voir les choses de façon moins glorieuse : car si l’on admet l’incarnation, que ressort-il de la Passion ? Que même un dieu au parcours terrestre exemplaire n’a pu éviter de susciter jalousie, rancœur, colère et haine. Autrement dit, que les humeurs dont nous sommes faits, qui attisent nos faiblesses et nourrissent nos drames, nous avons été incapables d’en triompher, même en présence du Christ.
Vu sous cet angle, le salut est lointain…
Jérôme Bosch, le Portement de Croix
Il faut savoir s’affranchir de l’obscurantisme et c’est parfois bien difficile.