J’aime beaucoup cette pensée de Labiche: – Un égoiste, c’est quelqu’un qui ne pense pas à moi! Il écrit aussi: – Un égoïste est incapable d’aimer un ami ; mais il ne peut se passer d’amis : il ne s’aimerait jamais assez à lui tout seul. (Caricature de de Gaulle. L’illustration date de 1968.)
Labiche et l’égoïste Lire la suite »
C’était un soir, après « Apostrophes », du temps que France 2 se situait avenue Montaigne. Françoise Verny et moi sortons de l’émission où nous avons accompagné André Glucksmann. Nous traversons l’avenue pour nous rendre en face, au Plaza Athénée (un endroit très chic, comme on sait), prendre une tardive collation. Nous entrons dans le
Un dîner au Plaza Lire la suite »
J’ai reçu ce message d’un ami américain, qui me semble résumer assez bien le sentiment de beaucoup de ses compatriotes concernant la période récente de l’histoire de leur pays. Dear World, The United States of America, your quality supplier of ideals of liberty and democracy, would like to apologize for its 2001-2008 service outage. The
Technical notice Lire la suite »
Françoise Verny. Quatre ans qu’elle est morte. Quatre ans qu’on l’a enterrée. L’église Saint Augustin n’était ni déserte ni pleine: un étrange entre-deux, entre gloire et oubli. Quelques années plus tôt, le tout Paris littéraire se fût bousculé pour se montrer à ses funérailles. Mais elle avait cessé ses activités éditoriales depuis pas mal de
In memoriam Françoise Verny Lire la suite »
J’ai apporté récemment une contribution nouvelle à cette “grande tradition de la chanson française” qu’est la chanson idiote. Cet enregistrement est celui de la première exécution publique de “Harry et René, histoire gaie”, le 12 novembre 2008. Je n’avais pas vraiment prévu de la chanter ce soir-là, mais c’est venu comme ça, dans le fil
Harry et René (histoire gaie) Lire la suite »
Quelle étrange chanson… Son titre la décrit bien: elle est folle, au sens que ses paroles sont d’une certaine manière dépourvues de raison. Elle est chantée (comme Y’a de la joie) par un narrateur d’outre tombe (“je n’ai pas aimé ma mort…”). Et elle passe sans transition, mais sans hiatus aucun, du plus trivial (la
La folle complainte Lire la suite »
Alors qu’elle venait d’entendre Trucula Bonbon, une amie m’a fait le cadeau de cette citation de Mahmoud Darwich: “Nous serons un peuple lorsque le poète pourra faire une description érotique du ventre de la danseuse” Et une description de la foufoune, ça nous emmène où?
Le ventre de Trucula Lire la suite »
Tahar Bekri est le grand poète tunisien qui a écrit Senghor à Bel Air. Il a donné récemment un entretien à un journal dans lequel il explique que « l’écriture consiste à dépouiller le texte de ce qui l’alourdit, à épurer le style, à le débarrasser des fioritures, et à aller à l’essentiel. Il n’y
Le sens et le son Lire la suite »
Papa (87 ans) est à l’hôpital. Je lui rends visite. Il partage sa chambre avec un monsieur qui est son cadet d’un an et a été victime d’un accident vasculaire cérébral. Ce monsieur, d’une délicate courtoisie, m’interpelle pour la quatrième ou cinquième fois: – Excusez-moi de vous déranger, mais quel jour sommes-nous s’il vous plait?
Hagards et nus Lire la suite »
Le One Two Two était dans les années trente la maison close la plus luxueuse de Paris. Mon père m’a raconté comment il y était entré un jour, en compagnie de son petit frère. A l’époque, ils n’avaient pas le téléphone chez eux. Or leur mère eut un jour à faire une commission urgente à
Papa et Tonton vont au One Two Two Lire la suite »
