En relisant un email (pardon: un courriel) que je viens d’envoyer, (et qu’il est donc trop tard pour corriger), je m’aperçois que je l’ai truffé, sans m’en rendre compte, d’exclamations ou de petites liaisons anglaises, comme “why not ? ” ou “by the way”. Pourquoi pas, à propos ? Je devais être ce matin, sans […]
Humeur british Lire la suite »
Savez-vous planter les choux © Francis Moreeuw Josef Ratzinger, devenu pape sous le nom de Benoit XVI, n’a pas été dans sa jeunesse, à ce que je sache, planteur de choux. Il se trouve cependant dans la même situation que l’un de ses prédécesseurs anonymes, qui, si j’en crois La Fontaine, avait un temps cultivé
Planteur de choux Lire la suite »
Il y a du monde à la boulangerie, et j’attends patiemment mon tour. Une dame âgée moderne, c’est-à-dire une de ces petites vieilles sans rides, tirée de partout, dont le visage semble, en très pâle, le masque mortuaire d’une momie inca, se place avec autorité devant moi dans la queue. J’hésite sur la conduite à
A la boulangerie Lire la suite »
On doit encore à Benjamin Franklin une observation curieuse, qu’il avait résumée dans le constat suivant : « Beaucoup de gens meurent à vingt cinq ans et ne sont pas enterrés avant soixante quinze.» C’est une façon de caractériser l’effet rapide, durable et radical que produit l’huile du réel en se répandant sur l’eau des rêves. Les gens, la plupart, mènent
Prenez une cuillérée à café d’huile, versez-la dans un étang. Observez l’huile s’étaler à la surface de l’eau : sa flaque est facile à repérer, car les vaguelettes provoquées par le vent ne se propagent pas sur elle. Si vous vous dites : -Oh, comme c’est drôle !, et que vous poursuivez votre promenade comme
A quoi reconnaît-on un scientifique ? Lire la suite »
On parlait hier de la Tunisie, et voici que le jour même une des principales figures de l’opposition au parti religieux y était assassinée. Cela m’a donné envie de revenir sur l’âge d’or de l’Islam, et sur Djalal ad-Din Rumi, le maître des soufis (1207-1273), qui confiait dans l’une de ses pensées : « Autrefois,
Rumi et le changement du monde Lire la suite »
Tahar Bekri, l’auteur de Senghor à Bel Air, vient de publier un admirable recueil de cinquante deux courts poèmes, intitulé « Au souvenir de Yunus Emre », du nom d’un sage soufi turc du XIIIè siècle qui fut un très grand poète de l’amour. Tahar a voyagé, jusqu’en Anatolie, sur les traces de ce grand
Au souvenir de Yunus Emre Lire la suite »
Autrefois dans les campagnes on sonnait les naissances. Qu’un enfant vienne au monde, et les cloches carillonnaient à toute volée. Chaque fois qu’il les entendait, un homme que j’ai connu lorsque j’étais enfant disait: – Tiens, un nouveau condamné à mort !
La pensée me vient que si je suis comme je suis, assez calme et détaché dans mes rapports avec le monde, c’est que je vis dans un environnement paisible, et aussi que je ne vais que très peu au cinéma et que je ne regarde presque pas la télé. Je ne m’expose pas à la
« Dans le cadre de la semaine du beau langage, ne disez pas disez, disez dites. » (Julos Beaucarne) J’ajouterai : ne médites pas. Médisez. Enfin, non, ne médisez pas non plus. Méditez plutôt. Je dirai même plus : ne faisez rien, et taites-vous.
