Oedipe débridé

​Dans sa relation avec moi, Maman traverse, à quatre-vingt douze ans, une phase œdipienne débridée, quoiqu’à rebours.
— Je t’aime, Jean-Pierre, me dit-elle l’autre jour.
— Moi aussi, Maman.
— Mais on est trop vieux !
— C’est vrai, pour moi aussi, les années s’accumulent… Mais pourquoi dis-tu ça ?
— Eh bien, parce que c’est dommage, tu vois… Tous les deux, on aurait pu faire un bel enfant !…

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