
Paysage de bruine et de brume 
Paysage ouaté de bruits étouffés 
Bois fendu lumière incertaine
Jour sans relief 
Ciel sans couleur
Sentier sans horizon 
Marche sans hâte 
Ton chien court joyeux dans les fourrés 
Une buse s’envole 
Tu as de la boue sur tes bottes 
De la buée à ta fenêtre 
Et à ton âme la moiteur
Des sols morfondus et des nuits douillettes 
Te voici au bout de novembre 
La nuit tombe tu rentres chez toi le feu crépite
Elle te dit bonsoir te happe dans ses yeux
Passe ses bras autour de ton cou 
Te serre contre elle
Et verse entre tes lèvres une rasade d’amour pur

