Le premier producteur mondial de graines de moutarde est le Népal, mais il n’exporte rien. Le deuxième est le Canada, mais depuis deux ans ses récoltes sont détruites par des vagues de chaleur excessives. Le troisième et le quatrième sont la Russie et l’Ukraine, mais comme elles se font la guerre, il n’y a rien à espérer de ce côté-là. Quant à la France, qui produisait bon an mal an la moitié de ce qu’elle consomme, la grosse altise (un coléoptère « sauteur ») ravage ses cultures depuis que sont interdits les pesticides qui permettaient de l’éliminer et auxquels l’insecte était de toutes façons devenu largement résistant.
Bref, plus de moutarde. Les magasins sont en rupture de stock. On nous dit que la pénurie va durer, et je constate d’un œil marri que mon dernier pot se vide.
Elle tarde elle tarde, de quoi faire la moue
Face à tous ces aléas, je sens la moutarde me monter au nez !