Les ânes d’Asnières

Une Asniéroise d’adoption m’a révélé ce que ni mon père, ni mon oncle, ni mes cousines, pourtant tous Asniérois de souche, ne m’ont jamais dit: Asnières est la ville des ânes. C’est d’eux qu’elle tire son nom.

Renseignements pris (dans Wikipedia), les Asnières (il en existe en France une bonne quinzaine) remontent « à une forme Asinarias, basée sur le nom latin de l’âne asinus, suivi du suffixe -arias > -ières, qui lui confère le sens global d’élevage d’ânes ». On comprend que ceux qui ont grandi là évitent d’évoquer la toponymie.

En ce qui concerne plus précisément la commune d’Asnières-sur-Seine (qu’on appelait Asnières tout court jusqu’en 1968), son nom proviendrait des nombreux haras d’ânes présents sur son territoire, dont l’habitante évoquée ci-dessus m’a montré un exemple, une petite écurie miniature au rez-de-chaussée de sa maison. Toujours selon Wikipedia, on dispute de savoir si les premiers ânes de la ville servaient à transporter vers Paris les sacs de farine en provenance des moulins de Sannois et d’Argenteuil, à travers la plaine de Gennevilliers, ce qui est un travail d’âne honnête mais sans relief, ou s’ils ont d’abord été employés à la construction de l’Abbaye de Saint-Denis, auquel cas leur lustre historique serait incomparablement plus éclatant.

JJ Grandville L’âne chargé de reliques