Le fruit défendu
c’est sa peau, couleur désir
sous l’herbe coupante de ton regard
ou son rire, comme un écho du verbe originel
ou ses lèvres, dessinant l’horizon de la chair promise
ou son sexe, comme un rêve qui passe
reflet, nuage, rose des vents, joyeuse étoile
ou sa voix, voyageuse
quand elle chante la vie fortissimo
et que le temps est ailleurs
Interprétation baudelairienne dans le style des fleurs du mal ? Car le fruit dont il est question dans la genèse est celui de l’arbre de la connaissance… donc le savoir ou la science, non ? En clair moins tu sais et mieux sais pour croire donc avoir la foi, autrement dit : la confiance aveugle du charbonnier. D’où la béatitude : ” heureux les simples d’esprit, le royaume de Dieu est à eux…”
Savoir n’est pas croire… et croire que le fruit défendu est péché de chair, c’est une belle manipulation basée sur la culpabilisation pour détourner la conscience du savoir et de la science.