Je marche
À côté de mes pompes
Le jour descend
La vie s’estompe
Mon esprit
Souvent s’éparpille
Voletant
Comme un papillon
À la poursuite
D’une chanson
Ou de nectar
Pour ses papilles
Je suis
Un vieillard débutant
Qui se tient
À l’écart des satans
Et des bons dieux
Qui hantent les grand-routes
Je marche
À côté de leurs pompes
En évitant
Que le fil ne se rompe
De mes idées
Patinées par le doute
Au vent
J’ai fait cadeau de mes semelles
Je vais pieds nus
Parmi l’herbe nouvelle
Je me promène
Encore sans béquilles
Encore en sursis
Jusqu’au jour banal
Où surgira joyeux
Brutal
Un chien noir
Dans mon jeu de quilles
Je marche
A côté de mes pompes
J’ai chaud j’ai froid
Mes sens parfois me trompent
Mais il suffit
Qu’il y ait l’amour
Qu’on se sourie
Corps et âmes décloses
Et tout s’éclaire
Il n’y a plus autre chose
Que le bonheur
Maintenant et toujours
Merveilleux 🌹
C’est bien cela à 82 ans, bravo