L’art de la politique

« La politique, disait Groucho Marx, est l’art de chercher des problèmes, d’en trouver partout, de ne pas en faire le bon diagnostic et d’y apporter de mauvaises solutions. »

On pensait avoir en France quelques bons spécialistes de cette pratique, mais à voir où en sont rendus les Anglais avec le Brexit, il est clair que nous avons trouvé nos maîtres. Ils sont désormais les champions du monde incontestés, toutes catégories confondues, et je doute qu’une performance collective comme celle que nous offre depuis trois ans, sous la houlette de David Cameron puis de Theresa May, le gouvernement britannique (avec l’admirable concours, depuis quelques semaines, du Parlement de Westminster) puisse être un jour égalée, ou même simplement approchée, tant elle dépasse de très loin tout ce qui s’est fait jusqu’ici.

Si j’avais voix au chapitre de l’Union Européenne, je serais d’avis de prendre acte au plus vite du fait que nos amis d’Outre-Manche sont dans une forme éblouissante, que nous sommes incapables de rivaliser, et qu’il n’y a en ce moment rien de plus pressé à faire que de les laisser sur leur île, sans chercher en aucune manière à se mesurer à eux.

 

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Bertrand de Foucauld

Je viens de rentrer d’un voyage d’affaires en Inde : 1,3 milliards d’habitants et 6e PIB mondial avec une progression de plus de 7% en 2018. Même si l’Union Européenne présente des défauts dans son fonctionnement actuel, elle reste le premier marché mondial et la mise en commun de nos atouts peut nous aider à obtenir une place dans le monde.

Bruno SÉRIGNAT

Mais on peut voir la situation anglaise différemment : un Brexit “dur” ne serait certainement pas aussi catastrophique que prédit par les Fédéralistes européens qui s’ingénient actuellement et par tous les moyens à empêcher un départ facile de la Grande-Bretagne et ce afin de décourager d’autres impétrants à une éventuelle sortie. La logique démocratique est pourtant simple : les Britanniques ont voté leur départ et il fallait les laisser faire immédiatement. Au lieu de cela – et pour les raisons déjà indiquées – les Fédéralistes ont tout fait pour pourrir ce choix allant jusqu’à soutenir certains courants de pensée britanniques (pétitions, Fake News, manifs diverses). De plus, dans notre pays, la propagande est telle qu’il est impossible d’entendre le moindre argument pour le Brexit : dans les émissions de télé, jamais aucun “brexiteur” invité. Jamais. Mon pronostic : la sortie aura bien lieu. Dans un premier temps, les Britanniques vont souffrir et dans deux ou trois ans leur progression économique fera pâlir d’envie l’Union européenne moribonde qui prétend penser pour nous !

Olivier Marchand

vous aussi, vous êtes dans une forme éblouissante