Un poème de Rabindranath Tagore (envoyé à mon attention par ma cousine Isabelle) traduit mieux que je ne saurais le faire moi-même une humeur et des pensées qui m’envahissent souvent, et spécialement depuis hier.
Mes mots cesseront un jour de fleurir parmi l’espace (…)
Mes oreilles n’entendront plus les messages mystérieux de la nuit,
Et mon cœur ne viendra plus en hâte au fougueux appel du soleil levant
Il faudra que je prenne fin
Avec mon dernier regard
Avec ma dernière parole
Ainsi le désir de vivre est une grande vérité,
Et l’adieu absolu, une autre grande vérité.
Pourtant doit se produire entre eux une harmonie
Sinon la création n’aurait pu supporter si longtemps souriante
L’énormité de la fraude
Harmonie des contraires. Sourire de tristesse. Murmure amoureux de la terre. Mourir au printemps.