Il fait si chaud que nous avons renoncé à sortir. Elle s’est installée dans la petite chambre, dont elle a fait son atelier, et s’est mise à peindre. Dans la pièce voisine, calé dans un bon fauteuil, je lis un livre en écoutant de la musique en mode aléatoire. Une heure passe, puis deux. Je me lève, je suis curieux de voir ce qu’elle fait, je prends une photo.
Elle sourit, nous nous embrassons. Je pense à toutes les épreuves qu’elle a traversées depuis quatre ans. Mon cœur se serre. Je la laisse à son tableau, je retourne à ma lecture. L’enceinte se met à diffuser un nocturne de Chopin. Des larmes inattendues me montent aux yeux. Je suis heureux. Nous sommes heureux. Cet amour, cette paix… C’est comme si nous avions pénétré à l’intérieur même du bonheur.