On cite toujours les deux mots « carpe diem ». Ils sont tirés d’une ode du poète latin Horace (Ode I, 11), que je n’avais jamais lue avec attention. Elle se termine ainsi :
Sapias, vina liques et spatio brevi
spem longam reseces. Dum loquimur, fugerit invida
aetas: carpe diem, quam minimum credula postero.
(Sois sage, décante ton vin, et pour le peu de temps qui reste,
coupe court à de trop longues espérances. Pendant que nous parlons, le temps jaloux s’est enfui :
cueille le jour présent, compte pour presque rien l’avenir.)
Ah ! Comme ce « décante ton vin » me plait ! J’apprécie bien sûr son sens métaphorique : filtrer et séparer, dans la vie, ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Mais c’est son sens littéral qui me réjouit le plus. On ne boit pas ici pour chercher l’ivresse. On prend son temps. On se prépare au plaisir de boire, on s’apprête à jouir du moment présent. On savoure patiemment à l’avance. On fait de l’anticipation du plaisir un plaisir.
Agree! And don’t forget the memory of a beautiful wine….like an unforgettable bottle of Musigny…
Oh no, not forgotten Wim ! Groetjes !