Conquête et exercice du pouvoir

« Les qualités qu’il faut pour gouverner ne sont pas celles qu’il faut pour accéder au pouvoir. Pour bien gérer les affaires, il faut s’oublier, ne s’intéresser qu’aux autres, surtout aux plus malheureux ; pour arriver au pouvoir, il faut être le plus avide des hommes, ne penser qu’à soi-même, être prêt à écraser ses plus proches amis ».

De cette observation tirée du roman d’Amin Maalouf, Samarcande, et considérant l’agitation qui règne ces temps-ci dans les rues de nombreux pays du monde, nous pouvons inférer que peu de gouvernants réussissent à accomplir leur mue. Une fois qu’ils sont au pouvoir, au lieu de faire l’effort d’équité, de rassemblement et de désintéressement qui serait nécessaire à son sain exercice, ils s’efforcent surtout, la plupart, de s’y maintenir.

Il est vrai que c’est un moindre travail sur soi-même, puisqu’il y faut à peu près les mêmes talents que ceux qui sont requis pour le conquérir.

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