Certains souvenirs la nuit font un bruit de sabot. Ils arrivent au galop sur le pavé clair, s’ébrouent sous la fenêtre de votre chambre, murmurent, trépignent. Ils ont l’élégance animale d’un cheval bien harnaché. Puis l’un d’eux hennit, c’est le signal du départ, leur cavalcade s’éloigne.
D’autres souvenirs sortent alors de l’ombre, furtifs, masqués, les pieds enveloppés dans du velours, et grimpent sur la façade de votre maison qu’ils tapissent, silencieux, comme des lézards.
On doute
La nuit…
J’écoute
Tout fuit,
Tout passe,
L’espace
Efface
Le bruit.
Merci, Eric-Victor !