Contingences
Picasso avait dit : « Quand je n’ai plus de bleu, je mets du rouge ». Et Matisse, quand il ne pouvait plus se lever, mettait une rallonge à son pinceau. Ils ne se laissaient pas contraindre par des contingences. Gloire leur soit rendue.
Picasso avait dit : « Quand je n’ai plus de bleu, je mets du rouge ». Et Matisse, quand il ne pouvait plus se lever, mettait une rallonge à son pinceau. Ils ne se laissaient pas contraindre par des contingences. Gloire leur soit rendue.
Bonheur d’une maison de campagne aux armoires remplies de livres (ma mère et ma grand-mère ont, tout au long de leur vie, assuré une part non négligeable du chiffre d’affaires de l’édition française, tant qu’elles l’ont pu). J’y furetais hier au hasard, en quête d’une lecture, lorsque, m’arrêtant sur les Croquis de mémoire de Jean
N’entendre que des mots Lire la suite »
Il faudra se demander un jour pourquoi les deux figures sans doute les plus extraordinaires de la civilisation occidentale ne se sont exprimées qu’oralement. Socrate et Jésus ont parlé. Ils n’ont pas écrit. Leurs propos, bien sûr, ont été transcrits par leurs disciples, et grâce à cela nous les connaissons. Mais je ne peux pas
Ceux qui parlent : Socrate et Jésus Lire la suite »
La littérature s’entend habituellement comme « l’usage esthétique du langage écrit ». Elle est à l’homme ce que les mathématiques sont à la nature : une manière de s’affranchir des contingences de la matière et des corps, une intellectualisation des histoires qui permet de les appréhender et de les transmettre avec une efficacité saisissante mais
L’écrit, l’oral, le chant Lire la suite »
J’ai le plaisir d’informer les lecteurs de ce blog que je suis invité à participer à une soirée-débat intitulée « Se battre à l’heure de l’empathie ». Organisée par le Forum d’Action Modernités à l’occasion de la publication du second numéro de « Lignes de Front » (éditions Descartes & Cie), elle se déroulera le jeudi 15 mai à
Lignes de front Lire la suite »
« Maintenant et à l’heure de notre mort », dit la prière, et l’on pense habituellement les deux moments comme bien distincts. Mais quelle épaisseur, réellement, les sépare ? Et quelle serait la meilleure mesure de cette distance ? Un nombre de jours et de nuits, ou d’années ? Une somme de battements de cœur
Lorsque j’arrive pour la voir, Maman est assoupie. Je m’assieds tout près d’elle sans faire de bruit, et je pose délicatement ma main sur son front et sa joue. Elle tressaille et dit, sans ouvrir les yeux, d’une voix émue: – Merci ! Merci… Vous ne pouvez pas savoir le bien que vous me faites
Deux cinq vingt cinq Lire la suite »
La Fontaine / Brassens est un spectacle dans lequel dialoguent par-delà le temps deux des figures les plus populaires du répertoire français. Mêlant leurs voix jusqu’à parfois les confondre, les deux auteurs évoquent tour à tour l’amitié, l’amour, l’argent, la gloire, la mort, le pouvoir, les idées, la bêtise, et posent sur « l’ample comédie
La Fontaine / Brassens : nouvel aperçu du spectacle Lire la suite »
Paul se trouve au milieu d’une petite assemblée d’une quinzaine de personnes, famille et amis mêlés. Il fait beau. Tout le monde a pris place autour d’une grande table dans le jardin, pour prendre un verre. Et Paul parle. Il aime parler, de sa voix forte. Il sait beaucoup de choses. En fait, Paul s’intéresse
Le corbeau à bec jaune Lire la suite »
La Thaïlande est créative : c’est du moins ce qu’affirment des spots publicitaires diffusés en boucle à l’aéroport de Bangkok, qui nous citent, pour illustrer leur propos, la mise au point par une entreprise du pays du saxophone en polycarbonate. Si l’on avait sollicité un esprit simple comme le mien avec une question du genre
Innovation saxophonique Lire la suite »