Lu – vu – entendu

L’un dans l’autre

Elle s’appelle Béatrice Bonnafous. Elle peint des ascendances, qui surgissent de ses tableaux comme autant d’éruptions de matière colorée en forme de triangle, la pointe en bas. Elle peint des météores, qui percutent ses toiles dans d’intenses énergies elliptiques rouges, bleues, noires, dont elles sont irradiées. J’ai toujours aimé la puissance magmatique de sa peinture,

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Nuit de noces

Occasionnellement, les amoureux peuvent se montrer grivois. Le grand-père d’un de mes amis se vantait d’avoir, le soir de ses noces, crié à sa jeune épouse : – Vite, vite, chérie, mets-toi sous les draps, il y a une énorme araignée au plafond !, avant de lâcher un pet magistral une fois la jeune femme réfugiée au fond du lit.

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Au marché

Je suis au marché. Il pleut. J’avance entre les étals en tirant mon cabas. Il y a du monde, on circule mal, et je me trouve derrière un couple qui marche de front, en grande discussion, ses deux parapluies ouverts, et que je ne parviens pas à dépasser. Leur gestuelle, même vu de dos, est explicite : on voit

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Les marrons de Richepin

Jean Richepin (1849-1926) était un poète qui, dans ses jeunes années, n’aimait rien tant que de scandaliser le bourgeois, et qui y réussit fort bien. Reçu brillamment à l’Ecole Normale Supérieure, il en fut exclu peu après (fait extrêmement rare) pour une raison inconnue. On raconte qu’il installa alors rue d’Ulm, face à l’entrée de l’école, une

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La pendule de Tristram Shandy

On évoquait hier « Vie et opinions philosophiques d’un chat » : il est clair que Taine s’est inspiré, au moins pour le titre, de « Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme », de Laurence Sterne. Ce roman anglais du XVIIIè siècle est l’un des livres les plus réjouissants qu’on puisse lire. Il se présente comme le récit d’un homme qui raconte

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Le chat qui digère

Je découvre que l’ami Béra s’intéresse aux chats. Je l’ignorais, mais cela ne me surprend guère, vu sa dévorante et panoramique curiosité intellectuelle. Il cite sur sa page Facebook une petite maxime charmante tirée d’un très court ouvrage d’Hippolyte Taine (1828-1893), Vie et opinions philosophiques d’un chat : « Celui qui mange est heureux ;

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