Le fil des jours

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Je ne suis pas technophobe, mais j’ai tendance à ne pas me laisser entraîner à acheter des nouveautés au seul motif qu’elles viennent de sortir. Par exemple, en matière de téléphone mobile, je viens de conserver pendant près de sept ans un bon vieux et solide Nokia qui remplissait parfaitement son rôle. Pas de photos, […]

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Epitaphe de 2008

Eh bien voilà! Une année qu’on enterre. Que dire de 2008? Je ne suis pas doué pour les épitaphes. C’est tout un art, les épitaphes: faire tenir la quintessence d’une existence en quelques mots. Ainsi, pour un hypocondriaque: “Je vous l’avais bien dit que j’étais malade” ou pour un avare: “Ci-gît, dessous ce marbre blanc

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Joyeux et Paillard

Je n’ai pas dit, en évoquant il y a quelques jours mon nouvel ami Maurice Joyeux, qu’il était prêtre. Il vit à Koukou au milieu d’un demi-million des réfugiés et déplacés (200 000 tchadiens, 280 000 soudanais), et l’immense tâche de les assister, matériellement et moralement, ne l’effraie pas. Joyeux rimant avec Noël dans presque

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Betty Page

Betty Page, qui était brune, était une sorte de grand tante de Trucula Bonbon, qui était blonde. Elle vient de mourir. C’était la pin-up américaine type des années 50, dont on trouvait la photo ou la silhouette dans toutes les vraies cabines de camionneurs. C’était aussi quelqu’un pour qui mon ami Michel Béra avait une

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Technical notice

J’ai reçu ce message d’un ami américain, qui me semble résumer assez bien le sentiment de beaucoup de ses compatriotes concernant la période récente de l’histoire de leur pays. Dear World, The United States of America, your quality supplier of ideals of liberty and democracy, would like to apologize for its 2001-2008 service outage. The

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In memoriam Françoise Verny

Françoise Verny. Quatre ans qu’elle est morte. Quatre ans qu’on l’a enterrée. L’église Saint Augustin n’était ni déserte ni pleine: un étrange entre-deux, entre gloire et oubli. Quelques années plus tôt, le tout Paris littéraire se fût bousculé pour se montrer à ses funérailles. Mais elle avait cessé ses activités éditoriales depuis pas mal de

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Hagards et nus

Papa (87 ans) est à l’hôpital. Je lui rends visite. Il partage sa chambre avec un monsieur qui est son cadet d’un an et a été victime d’un accident vasculaire cérébral. Ce monsieur, d’une délicate courtoisie, m’interpelle pour la quatrième ou cinquième fois: – Excusez-moi de vous déranger, mais quel jour sommes-nous s’il vous plait?

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