Jean-Pierre Arbon

La folle complainte

Quelle étrange chanson… Son titre la décrit bien: elle est folle, au sens que ses paroles sont d’une certaine manière dépourvues de raison. Elle est chantée (comme Y’a de la joie) par un narrateur d’outre tombe (“je n’ai pas aimé ma mort…”). Et elle passe sans transition, mais sans hiatus aucun, du plus trivial (la […]

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Hagards et nus

Papa (87 ans) est à l’hôpital. Je lui rends visite. Il partage sa chambre avec un monsieur qui est son cadet d’un an et a été victime d’un accident vasculaire cérébral. Ce monsieur, d’une délicate courtoisie, m’interpelle pour la quatrième ou cinquième fois: – Excusez-moi de vous déranger, mais quel jour sommes-nous s’il vous plait?

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Le bonheur des Pygmées

Des Pygmées, dans la forêt centrafricaine, accueillent un couple d’occidentaux autour d’un feu de bois. Le Blanc dit à l’interprète: -Demandez-leur ce qu’il leur manque pour être heureux. L’interprète traduit.Les Pygmées se mettent à discuter entre eux, longuement, de manière animée. -Qu’est-ce qu’ils disent? interroge le Blanc. Ils n’ont pas l’air d’accord. La télé? Des

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Bal chez Temporel

Quand on parle aujourd’hui de la chanson française, on a tendance à oublier Guy Béart. C’est peut-être parce qu’il n’est pas encore mort. Peut-être aussi parce que, comme interprète, il n’est pas, en effet, inoubliable. Peut-être enfin parce que, comme auteur-compositeur, on ne l’identifie pas à un style particulier, qu’on ne se dit pas “tiens,

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