La Belle et la Bête

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La conversation tournait, je ne sais pourquoi, autour de la Belle et la Bête. Je prétendais que l’histoire relevait d’un imaginaire érotique féminin. -Pourquoi ? m’interrogea-t-on. – Eh bien, disons que la peur d’un inconnu menaçant, le désir mêlé de révolte et de soumission, l’attrait trouble de la force, le fantasme de s’abandonner à une puissance potentiellement brutale, tout cela apparait plus féminin que masculin…

Une de mes amies vint à ma rescousse, et appuya ma réponse en nous apprenant que le conte avait été écrit par une femme, madame de Beaumont, au XVIIIè siècle. « – Et puis, ajouta-t-elle, cette opposition Belle-Bête, croyez-vous qu’elle soit réellement d’un homme ? Quelqu’un du sexe fort se voit rarement comme bête. Quant à se qualifier d’être tel, encore moins ! »

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