Un club de « managers de la culture » auquel j’appartiens encore m’invite à assister à une table ronde sur les produits dérivés. Je lis :
Les produits dérivés sont l’une des clefs de voûte du développement des ressources propres pour les lieux culturels. Mais entre les tongs, les magnets, les dés en porcelaine, les cravates et les livres, comment déterminer une stratégie pertinente et efficace ?
C’est dit comme ça, candidement, mais c’est dit : le livre prend place désormais à côté des tongs, des chaussettes et des coques de smartphones. C’est devenu un gadget, on ne prend même plus la précaution oratoire de distinguer le livre promotionnel du livre tout court.
Les produits sont dérivés, et la culture, à la dérive.
Eh oui, comme dans toute société où le mercantilisme est roi ! Remerciements à l’ultra-libéralisme anglo-saxon…