Pauline pète au lit

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Merci à Gilbert Lafaille d’avoir récemment exhumé, sur sa page Facebook, ce splendide moment de télévision à l’ancienne : une interview de Pauline Carton par Danièle Gilbert, en présence de Jacques Dutronc.

On y apprend que la comédienne a participé à l’écriture des paroles de Sous les Palétuviers, et que c’est à elle qu’on doit le vers « Aimons-nous sous l’évier », qui m’a toujours enchanté. Elle refuse d’y interpréter la chanson, mais à la place propose (vers 4mn 28s) un refrain du XVIIIè siècle, « une chanson très bien», qu’elle « aime beaucoup ».

Quand une dame pète au lit
Oui pète au lit
Elle a quatre jouissances :
Elle bassine son lit
Elle soulage son ventre
Elle entend son cul qui chante
Elle empoisonne son mari

Il n’a l’air de rien, ce petit texte, mais il est merveilleux : il vous fait rêver au temps des bassinoires, vous offre la poésie rustique d’un « cul qui chante », et vous évoque, en passant : la chaleur (le bien-être), le soulagement (l’assouvissement d’un désir), la musique (l’art), l’aspiration à des jours meilleurs (l’espérance), soit l’inventaire de tous les ordres du plaisir.

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