Muflerie des Français

Ce qui est embêtant, avec les féministes, comme avec les -istes de toutes farines, (je n’écris pas “de tout poil” pour des raisons évidentes), c’est leur tendance spontanée à l’amalgame et au procès d’intention.

Il y a quelque temps, j’ai bien malgré moi offensé une dame originaire d’un pays d’Europe centrale en mettant en doute son existence : elle était citée comme l’auteur d’un ouvrage dont je ne trouvais trace nulle part, et j’en avais hâtivement conclu à un canular.

Je reçus peu après un vigoureux message de protestation :

« Vous êtes Français, je présume, et en tant que tel, vous êtes un mufle. Même si les mâles hexagonaux ont souvent une très positive image d’eux-mêmes et se considèrent comme des modèles de « galanterie », c’est rarement l’avis des femmes. Mais ce n’est pas de votre faute, je sais que c’est une longue tradition. »

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Je suis Français, je le confesse, ce qui me rattache indéniablement à un groupe d’humains mâles qui ne sont pas exempts de défauts. Je ne conteste pas qu’on puisse quelquefois me qualifier de mufle, pas plus que je ne prétends échapper aux préjugés qui sont ceux de mon sexe. Mais je conteste que les tares, comme d’ailleurs les qualités, que l’on attribue à tort ou à raison à un groupe se retrouvent nécessairement en chaque individu.

Et surtout, ce n’était en l’occurrence pas du tout le sujet. L’auteur de mon mystérieux ouvrage se fût-il prénommé Carl, ou David, ou Mohammed, ou Marcel que j’aurais (hélas !) conclu de la même façon.

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