« Pour l’habitant de Paris, New York ou Londres, la mort est ce mot qu’on ne prononce jamais parce qu’il brûle les lèvres. Le Mexicain, en revanche, la fréquente, la raille, la brave, dort avec, la fête, c’est l’un de ses amusements favoris et son amour le plus fidèle. Certes, dans cette attitude, il y a peut-être autant de crainte que dans l’attitude des autres hommes ; mais au moins le Mexicain ne se cache pas d’elle, ni ne la cache ; il la contemple face à face avec impatience, dédain ou ironie : “S’ils doivent me tuer demain, qu’ils y aillent pour de bon”. »
Octavio Paz, Le labyrinthe de la solitude, éd. Gallimard, Paris 1972, p. 55-56.
C’est dans l’oeuvre du dessinateur Jose Guadalupe Posada (1852-1913) que cette attitude s’est le mieux traduite en images. Ses dessins nourissent l’imaginaire populaire, qui les décline en figurines, poupées, et mannequins de toutes tailles. La mort investit la beauté, la séduction, la joie, le sexe, le rêve. Tous les plus beaux moments de la vie se rassemblent en une exubérante sarabande de vanités.
Je suis bien contente de vivre en France !!!!