En me rendant chez un ami, j’avise une note du syndic affichée dans l’entrée de son immeuble. Le responsable y explique longuement et patiemment aux co-propriétaires que s’ils ont trop chaud dans leur appartement alors que le chauffage est allumé, il est préférable de couper les radiateurs plutôt que d’ouvrir les fenêtres. (Cet immeuble doit être habité par une colonie de minus habens à qui il faut tout préciser en détail. Mon ami, heureusement, n’y est que locataire).
Montant dans l’ascenceur, j’y découvre une autre note, relative aux travaux qu’un nouvel occupant est en train de faire réaliser. Les nouvelles du chantier ne sont pas bonnes : les délais initialement annoncés vont être dépassés, et la “gêne occasionnée” durer plus longtemps que prévu. Le syndic, dont la responsabilité n’est évidemment pas engagée, conclut néanmoins par cette formule admirable : Nous nous excusons par avance pour ce retard.
A force de vouloir être clairs, les syndics frisent parfois l’opacité.
