Le théorème de l’entraineur de foot

Un homme politique américain aujourd’hui oublié, Eugene McCarthy, a énoncé la proposition suivante : « Faire de la politique, c’est comme être entraineur de foot : il faut être assez futé pour comprendre le jeu, et assez con pour croire que c’est important ».

Cette vérité profonde ne se restreint d’ailleurs pas, selon moi, à la politique. Elle peut être généralisée à toute activité professionnelle, associative, ou artistique. Ceux qui réussissent sont bien sûr ceux qui savent s’y prendre, mais surtout ceux qui y croient, qui sont certains de l’importance de ce qu’ils ont à faire ou à dire, et vont y trouver l’énergie de surmonter les obstacles qui se dresseront devant eux.

Moi qui pense chaque jour à la mort et à la vanité des choses, et qui vois mes traces “s’effacer comme aucunes”, je me prends parfois à envier ces “entraîneurs”, ces militants, ces engagés, ces convaincus, ces déplaceurs de montagnes. Ils croient qu’ils peuvent changer le monde : à l’évidence, même si ce n’est pas suffisant, cela constitue la condition nécessaire pour y arriver.

football-tactics.jpg

(Eugene McCarthy était un sénateur démocrate qui se présenta aux primaires de 1968 contre le président sortant Lyndon Johnson, car il s’opposait fermement à l’engagement américain au Viet-Nam ; au bout du compte, c’est Nixon qui fut élu. Il ne faut pas le confondre avec son homonyme Joseph McCarthy, l’instigateur de la “chasse aux sorcières” communistes dans les années cinquante.)

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LN

oui effectivement, il faut croire en je ne sais quoi pour passer au dessus de tous les obstacles!!!
Peut-être qu’il y a des gens qui croient suffisamment en toi pour mener à bien de beaux projets.
Alors au 30 mars.

Olivier lefevre

De fait, l’iconographie sur ton blog est “d’inspiration libre”…
D’autant que que d’un point de vue tactique, le schéma proposé ne vaut pas un clou…

Brian Thompson

Ça me rappelle mon premier entretien avec Malraux dans le salon bleu de Verrières-le-Buisson. Avant d’engager la conversation, il nous a versé un scotch très conséquant en disant: « d’abord, les
choses sérieuses ».

arbon

Tu as raison, mais je ne suis pas sûr que ce détail ait vraiment de l’importance…

Olivier Lefevre

Euh, Jean Pierre…

Ton sénateur, là, il parlait de foot américain

et ton illu, c’est un schéma tactique pour du vrai foot…

with love.

Olivier