Le cochon des délices

Jérôme Bosch a peint le Jardin des Délices en 1503, soit une soixantaine d’années avant le Triomphe de la Mort, de Bruegel.
Le tableau (c’est un triptyque) est peuplé de créatures étranges, monstrueuses, qui se combinent en une multitude de scènes énigmatiques.

En bas et à droite du volet de droite, dit volet de l’Enfer, une de ces scènes représente un cochon, avec une coiffe de nonne, embrassant de force un homme nu, sous l’oeil d’un petit monstre casqué avec une flèche plantée dans la fesse. Non loin de lui, une sorte de chien à double corps renifle ou dévore un cadavre.

Ce cochon sacrilège semble trouver que, contrairement à ce que dit ma chanson, tout est bon dans l’homme, et notamment son argent, puisque d’après ce que j’ai lu, il serait une représentation symbolique de l’Eglise, dont l’une des dérives de l’époque consistait à harceler les fidèles afin qu’ils établissent en sa faveur leur testament.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires