Avant d’être une chanson de Trénet, la Mer est un poème symphonique de Debussy. Ou, pour reprendre la terminologie du compositeur, un ensemble de « trois esquisses symphoniques », que l’on enchaîne les unes aux autres, et respectivement intitulées : De l’aube à midi sur la mer, Jeux de vagues, et Dialogue du vent et de la mer.
Le soir de la création de l’oeuvre, croisant Erik Satie à la sortie de la salle, Debussy s’inquiète : – Qu’est-ce que tu en penses ? Ça n’a pas l’air de te plaire beaucoup…
– Ah ! Mais si, répond Satie, il y a même un passage qui m’enchante, vers midi moins le quart.
Debussy et Satie en 1897