D’après le Monde, en effet (édition du 23 décembre 2009), “un repas avec viande et produits laitiers équivaut, en émissions de gaz à effet de serre, à 4 758 km parcourus en voiture, contre 629 km pour un repas sans produits carnés ni laitiers”.
Je me souviens d’avoir, il y a quelques années, loué une automobile pour traverser les Etats-Unis, de New York à Los Angeles. Eh bien, c’était donc à peu près aussi long qu’un repas avec viande. Mais je me souviens d’avoir aussi, pendant le voyage, mangé régulièrement de la viande (ah! les T-bone steaks de Gallagher’s à New York et de Gibson’s à Chicago!…) en compagnie de ma femme et de nos deux fils… Je crains donc qu’en réalité notre voyage ne nous ait conduit à faire sans nous en apercevoir plusieurs fois le tour du monde, ou qu’il nous ait menés quelque part entre la Lune et Mars, ce qui n’est guère raisonnable je l’avoue.
Comme n’est pas raisonnable non plus la vitesse que l’on atteint en fonction de cette équivalence. En mâchant bien (parfois, la viande c’est du pneu…) comptons une heure et demie par repas: cela fait quand même plus de 3000 km/h de moyenne, deux fois et demi la vitesse du son. Mais le son, bien entendu, nous ne sommes pas assez bêtes pour en bouffer: ça, ça nous emmènerait trop loin.
Le Monde a corrigé le lendemain son information: il s’agit de l’équivalent pour 1 an de consommation et non d’un seul repas!