Paître et avoir pété: II. Méthane et rumination

Je reviens sur ma chanson Etre et avoir été, et sur son passage controversé :

…on peut paître et avoir pété
comme l’agneau dans la bruyère
la vache qui ayant brouté
mâche en relâchant son derrière…

Cette histoire de pets de vaches est beaucoup plus sérieuse qu’elle n’en a l’air. Car de quoi est fait le pet des vaches ? Principalement de méthane. Et qu’est-ce que le méthane (CH4) ? Le deuxième gaz à effet de serre, après le CO2. Si bien que les animaux d’élevage contribuent presque autant que l’automobile au réchauffement de la planète.
De bons esprits (scientifiques) se sont donc penchés sur le problème suivant : sachant que les pâturages émettent du méthane (par le cul des vaches), mais fixent du dioxyde de carbone (par l’herbe de leurs prairies et sa fonction chlorophyllienne), quel est leur bilan en termes de gaz à effet de serre ? Ou, pour parler dans les termes de Sully, la France doit-elle se couper l’une de ses mamelles pour se consacrer exclusivement au labour ?
Je vous laisse mariner quelques jours dans ce suspense intolérable. Réponse la semaine prochaine.

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