Ce n’est pas que je m’intéresse spécialement aux ventes d’armement, mais le Brésil semble sur le point de renoncer à acheter le Rafale français pour équiper son armée de l’air. Si c’est le cas, ce pauvre avion va continuer à chercher un autre client que la France, et ça risque de prendre du temps…
Il faut dire qu’il n’est pas né sous les meilleurs auspices. A l’époque qui précédait sa mise en chantier, les grands pays européens ont cherché à se mettre d’accord sur la construction d’un avion de combat commun. J’habitais alors Amsterdam, et j’écoutais la radio française le matin pour les nouvelles, lorsqu’un jour au début de 1985, j’entendis un commentateur – je crois que c’était sur France-Inter – s’exclamer : « l’Allemagne, l’Espagne, l’Angleterre et l’Italie viennent de se mettre d’accord sur un projet d’avion commun. C’est un mauvais coup pour l’Europe ! »
Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que notre Rafale tombait à l’eau avant d’avoir décollé.
Soit, Eric. Mais si c’est si évident, pourquoi les Français sont-ils les seuls à le voir?
Je te souhaite une très belle année, et sois tranquille, je ne parlerai plus d’avions 😉
La photo qui illustre ce billet est emblématique de ce qui sépare l’Eurofighter du Rafale :
Parmi toutes les fonctionnalités qui confèrent à celui-ci un bien meilleur rapport coût/efficacité, celle de pouvoir être catapulté depuis un porte-avions. Le Brésil est l’un des rares pays
disposant de cette capacité (Foch rebaptisé São Paulo), ce n’est donc certainement pas un Eurofighter qu’il achètera mais vraisemblablement un McDonnell Douglas F/A-18E (le MiG-29 russe est moins
“multirôles” et le Su-33 est, quant à lui, beaucoup plus lourd). Ça fait donc le lit de l’industrie d’armement US alors que 20 à 50% d’un système Rafale (ça dépend également des équipements et
armements embarqués) peuvent provenir d’autres pays européens que la France.
Le commentateur de 1985 n’avait donc pas fait un lapsus, et il n’y a aucune raison d’en ricaner.
En fait de rafale, c’est une raclée !
Repassons le mur du son, à coup d’anagrammes!
Tu dis: “Nouvelle année à Brasilia: ni Lula da Silva, ni Dilma Rousseff ne s’achèteront les Rafales de France”.
Je confirme: LA TV L’ANNONCE, NON SANS FLAFLA:LE SI CHER AERONEF DE DASSAULT VA FINIR AU MUSEE DE L’AIR, L’AILE BRISEE!