La fin des voyages

Pour l’enfant amoureux de cartes et d’estampes
L’univers est égal à son vaste appétit
Ah ! Que le monde est grand à la clarté des lampes
Baudelaire

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J’ai été cet enfant. J’ai dévoré des atlas. J’ai imaginé des horizons incroyables, des peuples bigarrés, des fleuves sauvages, des aventures grandioses, des bivouacs rugueux, des fêtes flamboyantes, des costumes étranges, des bouts du monde féériques.

Le monde s’est désenchanté. A ceux qui disent que c’est un effet de l’âge, je réponds qu’évidemment ils ont raison. Mais il n’y a pas que ça. Il y a aussi l’uniformisation des paysages, l’idée que partout désormais il faut s’attendre à trouver un pick-up Toyota garé entre une affiche Coca-Cola et les néons d’un fast food.

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Aguerre

“…partout désormais il faut s’attendre à trouver un pick-up Toyota garé entre une affiche Coca-Cola et les néons d’un fast food.”
Eh, oui! par exemple à Ushuaia, ou en pleine Patagonie 😎.
Mais tout autour rester le charme de l’immensité!

mcécile

Il (ap)paraîtrait donc qu’avec le temps notre univers en expansion se rétrécisse