Je prends des notes sur mon iPhone, des idées pour mon blog, des esquisses de chansons. Celles que j’ai utilisées, d’ordinaire je les efface, et les autres s’accumulent. Je les consulte de temps à autre.
Elles sont datées automatiquement par la machine, qui calcule aussi, au moment où on les lit, le nombre de journées qui se sont écoulées depuis qu’elles ont été écrites. C’est une fonction effrayante. A mesurer la fuite du temps en jours, on voit à quelle vitesse les centaines défilent ! J’ai l’impression d’être dans un bolide, qui avale ces journées comme les kilomètres d’une autoroute. Pas de frein, rien pour ralentir. Je fonce. Pas moyen de faire une pause, de flâner dans le paysage. Impossible d’interrompre la course.
Pourtant, dans le même temps, je sais que je n’irai pas très loin. Pour continuer la métaphore, quand j’arriverai au bout de ma route, en mettant les choses au mieux, j’aurai à peine parcouru les trois-quarts du tour de la Terre.
